On a un impact, alors on agit. Ainsi pourrait être résumé l’engagement de Decathlon en matière de développement durable, engagement qui, s’il est perfectible, n’a pas attendu la prise de conscience générale de ces dernières années pour se matérialiser.
Décathlon, à fond la norme
De la start-up nordiste à l'entreprise internationale, il n’y a pas qu’un pas. C’est faux. Decathlon affiche une croissance progressive, sereine et un engagement de la première heure. Nous sommes en 1976 lorsque Michel Leclercq, un membre de la famille Mulliez, réunit six coéquipiers sur le parking du centre commercial Auchan à Englos dans la banlieue de Lille. Une idée anime ces passionnés de sport : rassembler toutes les disciplines sportives "sous un même toit". Le concept est né et le premier magasin prospère. En 1982, c’est au tour du premier entrepôt de voir le jour à Villeneuve-d’Ascq et au slogan "À fond la forme" de commencer à résonner.
Précurseur
Que ce soit à travers son Trocathlon en 1986, qui offrira une seconde vie à des milliers d’articles de sport, ou le développement d’une polaire fabriquée à partir de bouteilles recyclées en 2013, l’entreprise n’a eu de cesse de révolutionner sa manière de faire. Avec 83 % d’électricité issue de sources renouvelables consommée dans leurs magasins et entrepôts, seulement 1,1 % des produits transportés par avion, 100 % du coton utilisé provenant de sources plus durables et 1,47 % de chiffre d’affaires durable impliquant la seconde vie, la location, la réparation des produits, Decathlon affiche un engagement qui ne se limite pas à ses propres émissions mais à celles des autres.
Partant du principe qu'on n'améliore pas ce qu'on ne mesure pas, Decathlon calcule tout
Engagement
L’histoire de Decathlon n’est pas construite que sur du ROI, de l’equity ou du cash-flow. Très tôt, la marque a intégré dans son développement trois lettres désormais incontournables : le R, le S et le E. En 1987, après une installation réussie en Allemagne, l’actionnariat du groupe s’ouvre à ses salariés. L’année 1992 voit Decathlon concevoir ses premiers emballages écoconçus, en 2012 la firme expérimente l’affichage environnemental pour permettre à ses clients de comparer l’impact des produits. Entre la création de la tente 2 secondes, le lancement de Tribord, celui de Quechua, Decathlon voit naître sa charte de « Responsabilité humaine en production », lance ses premiers audits « fournisseurs » et écrit ses cinq engagements clés en faveur du développement durable. Ou quand l’innovation se met aussi au service de l’écologie.
Mesure
Partant du principe que l’on n’améliore pas ce que l’on ne mesure pas, Decathlon calcule tout : des déplacements à la distribution des produits en passant par la production, de l’empreinte carbone à la biodiversité, de l’impact des produits sur la pollution des eaux et de l’air à l’épuisement des ressources naturelles. Une fois les mesures prises, on améliore, à travers les trois champs d’action du plan de transition 2020-2026 : l’écodesign qui concernera 100 % des produits d’ici à 2026, les énergies renouvelables avec 100 % de l’électricité issue de sources renouvelables et la réparation. Et la vertu paye : l’index de la RSE réalisé par le cabinet d’étude Universum auprès de 1 229 étudiants et jeunes actifs de grandes écoles et universités entre septembre et octobre 2022, en a fait son champion de la RSE, précédant Carrefour et BlaBlaCar dans le top 3 sur les volets sociaux et économiques.
Alban Castres