Le Grand Paris Express recycle ses déblais dans l'aménagement d'un parc urbain

43 millions de tonnes : c'est le poids des déblais qui seront excavés du chantier du Grand Paris Express, le projet de supermétro automatique en rocade autour de Paris, d'ici à 2030. Un volume considérable, qui représente une « hausse de 10 à 20% de la quantité de déblais générée chaque année en Île-de-France », explique la Société du Grand Paris. Afin de préparer le défi environnemental de leur évacuation, leur traçabilité et d'assurer la valorisation d'au moins 70 % de ces terres, la société vient de lancer un appel à projets destiné aux entreprises du secteur. Un partenariat a d'ailleurs été noué avec la société d'aménagement foncier et d’établissement rural de l’Ile-de-France (Safer).

Privilégier les projets locaux

Un million de tonnes de déblais, soit un volume de 500.000 mètres cubes, seront donc affectées à l'aménagement d'un parc urbain sur les communes de Chelles (Seine-et-Marne) et de Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Ces terres permettront de remodeler et de mettre en forme le site, en comblant d'anciennes carrières souterraines de gypse. Les autres déblais également devraient rester en grande partie dans la région.

Pour les nouveaux projets qui seront sélectionnés mi-janvier 2017, l'accent est en effet mis sur les émissions réduites de gaz à effet de serre. Les circuits courts et le recours aux voies fluviales comme mode de transport pour l’évacuation des déblais sont privilégiés. Une alternative à la route, qui doit également permettre de limiter l'impact sur la circulation automobile pendant les travaux. Une priorité pour la Société du Grand Paris, qui a déjà présenté en octobre 2016 des solutions innovantes pour éviter la paralysie du trafic, comme un système antiblocage de carrefour, grâce à une utilisation adaptée des feux tricolores.

F. N.