« L’une des priorités de la Commission européenne et des pouvoir publics est de remettre à plat le mode de financement des énergies renouvelables »
Une question à Christine le Bihan-Graf, associé, De Pardieu Brocas Maffei
Décideurs Comment va-t-il falloir aborder l’année 2014 en matière d’énergie ?
Christine le Bihan-Graf. Nous avons contribué à la rédaction du Code de l’énergie commenté (éditions Lexis Nexis). Il s’agit d’un travail d’ampleur qui traduit la complexité de ce droit. Sur le plan économique, le secteur de l’énergie se trouve aujourd’hui dans une situation paradoxale qui ne pourra pas durer. L’une des priorités de la Commission européenne et des pouvoir publics est de remettre à plat le mode de financement des énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité. Ce secteur devra également faire face à la mise en place d’un marché de capacités et d’un marché de l’effacement qui sont, selon moi, les deux grands enjeux des mois à venir, sans oublier la discussion sur l’Arenh (Accès régulé de l’énergie nucléaire historique), c’est-à-dire sur le prix auquel EDF doit revendre son énergie nucléaire historique. Enfin, de nombreux investissements devront être consentis dans les réseaux électriques, notamment pour accueillir les véhicules intelligents, mieux gérer l’intermittence des énergies renouvelables ou encore progresser en matière d’efficacité énergétique en pilotant la demande de consommation.
Du côté du marché gazier, des tensions se font sentir sur la continuité de l’approvisionnement en raison principalement de l’augmentation de la demande en hiver et de l’insuffisance de la constitution des stocks de gaz. S’y ajoutent des tensions sur les prix. L’écart de prix (le spread) entre l’Europe et les États-Unis est très élevé en raison de l’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis qui leur a permis de produire du gaz bon marché, lequel se cumule avec un écart de prix lui aussi élevé entre la zone nord et la zone sud de la France où l’approvisionnement est plus difficile. Résultat : les industriels qui utilisent le gaz en Europe, et en particulier les industriels installés dans le sud de la France, subissent une forte perte de compétitivité prix.
Christine le Bihan-Graf. Nous avons contribué à la rédaction du Code de l’énergie commenté (éditions Lexis Nexis). Il s’agit d’un travail d’ampleur qui traduit la complexité de ce droit. Sur le plan économique, le secteur de l’énergie se trouve aujourd’hui dans une situation paradoxale qui ne pourra pas durer. L’une des priorités de la Commission européenne et des pouvoir publics est de remettre à plat le mode de financement des énergies renouvelables dans le secteur de l’électricité. Ce secteur devra également faire face à la mise en place d’un marché de capacités et d’un marché de l’effacement qui sont, selon moi, les deux grands enjeux des mois à venir, sans oublier la discussion sur l’Arenh (Accès régulé de l’énergie nucléaire historique), c’est-à-dire sur le prix auquel EDF doit revendre son énergie nucléaire historique. Enfin, de nombreux investissements devront être consentis dans les réseaux électriques, notamment pour accueillir les véhicules intelligents, mieux gérer l’intermittence des énergies renouvelables ou encore progresser en matière d’efficacité énergétique en pilotant la demande de consommation.
Du côté du marché gazier, des tensions se font sentir sur la continuité de l’approvisionnement en raison principalement de l’augmentation de la demande en hiver et de l’insuffisance de la constitution des stocks de gaz. S’y ajoutent des tensions sur les prix. L’écart de prix (le spread) entre l’Europe et les États-Unis est très élevé en raison de l’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis qui leur a permis de produire du gaz bon marché, lequel se cumule avec un écart de prix lui aussi élevé entre la zone nord et la zone sud de la France où l’approvisionnement est plus difficile. Résultat : les industriels qui utilisent le gaz en Europe, et en particulier les industriels installés dans le sud de la France, subissent une forte perte de compétitivité prix.
