Énergie : Areva T&D ou le spectre du patriotisme économique
L’affaire aura fait couler beaucoup d’encre. Dans le cadre de l’appel d’offre portant sur la reprise du spécialiste français de la transmission et de la distribution d’électricité, c’est finalement le tandem Schneider Alstom qui remporte les suffrages de l’Élysée.
Le Parti socialiste et les partenaires sociaux dénoncent une logique politique au détriment des synergies stratégiques. Ils regrettent en effet une décision qui doit se solder par la scission des activités haute et moyenne tension de l’entreprise, orientation que n’avaient pas retenue les autres prétendants à la reprise.
Jusque là détenu à hauteur de 93 % par l’État, Areva T&D est valorisé 4,09 milliards d’euros par ses repreneurs. Un montant inférieur à celui proposé par Toshiba (4,4 milliards d’euros) et General Electric (4,1 milliards d’euros).
Particulièrement sensible, le dossier a permis aux plus éminents cabinets d’avocats de la place de se distinguer. Areva était conseillé par Gide Loyrette Nouel et Davis Polk & Wardwell. Bredin Prat figurait aux côtés de l’Agence des participations de l’État, tandis que Darrois Villey Maillot Brochier et Linklaters accompagnaient respectivement Alstom et Schneider.