«… mais il peut favoriser la bonne ambiance et la convivialité ! » Explications du DRH France de CBRE à propos de la valeur "plaisir".
Mickaël Jacquemin (CBRE): « Le DRH n’est pas "responsable du bonheur..."»
Décideurs. Quelles sont les spécificités de la politique ressources humaines du groupe CBRE ?
Mickaël Jacquemin. Notre ambition est d’être l’entreprise préférée de nos clients. Nous nourrissons le même objectif auprès de nos collaborateurs. Pour cela, nous favorisons l’envie, la curiosité et la convivialité afin qu’ils exercent leur métier avec plaisir. Mais susciter cette émotion s’entretient par des plans d’action. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place une politique RH qui a pour objectif de participer tant au développement professionnel que personnel de nos collaborateurs. Une importante partie du budget est consacrée à la formation et nous avons créé par exemple une « Université CBRE » afin de proposer spécifiquement des formations de développement personnel, comme la gestion du stress, les relations aux autres ou encore des thématiques culturelles. Nous favorisons aussi la formation continue diplômante. À titre d’exemple, nous finançons des formations de type master en Immobilier dans plusieurs grandes écoles. Par ailleurs, nous organisons des événements conviviaux tout au long de l’année : dégustation de crêpes l’hiver ou de glaces l’été, pique-niques, etc. Enfin, notre politique RH favorise la mobilité, la promotion interne et le développement des échanges européens comme les échanges de courte durée pour découvrir d’autres équipes en Europe.
Décideurs. Quels sont, selon vous, les facteurs clés de succès pour recruter des talents ?
M. J. Avant toute chose, je pense qu’il est primordial de lier des partenariats forts avec des écoles afin qu’elles puissent communiquer sur nos métiers qui sont parfois mal connus. Aujourd’hui, les talents sont de plus en plus difficiles à détecter, car, au-delà des compétences techniques, il nous faut identifier les aptitudes comportementales qui correspondent à nos valeurs, notamment les capacités de travail en équipe, la motivation et surtout l’envie. Il n’y pas de talent sans envie… Un collaborateur qui aime ce qu’il fait sera d’autant plus épanoui et performant. Devenir un collaborateur CBRE, c’est partager un socle commun dont nous sommes fiers et il nous semble important de vérifier que le futur collaborateur se sentira bien dans l’équipe qui l’accueillera comme dans l’emploi que nous lui proposons. Nous entendons parfois dire que le DRH est « responsable du bonheur » au travail, pour autant il me semble prétentieux et inapproprié d’affirmer cela. Le DRH fixe un cadre afin de favoriser le bien-être au travail et met en place des actions pour développer le plaisir au travail. Le plaisir est d’ailleurs l’une de nos cinq valeurs avec le respect, l’intégrité, le service et l’excellence.
Décideurs. Dans le secteur de l’immobilier, comment les packages de rémunération ont-ils évolué au cours des dernières années ?
M. J. Les rémunérations dans notre secteur sont très variables d’un métier à l’autre. Plusieurs modèles se dessinent tout de même pour les métiers de transaction immobilière ou conseil en immobilier et des réflexions sont menées autour de l’équilibre entre la part fixe et la part variable des rémunérations. En tant qu’acteur de l’immobilier d’entreprise, nos métiers ont évolué vers plus de conseil. C’est notamment pour cette raison que des consultants « grands utilisateurs » ont des parts fixes plus élevées, complétées par des primes ou des commissionnements. Pour les commerciaux, la partie variable reste la plus importante. Chez les Property Managers que nous sommes aussi, je note également une augmentation des rémunérations, d’une part parce que la clientèle est internationale et d’autre part en raison de l’augmentation des exigences du métier. Il en va de même dans notre activité d’aménagement d’espaces. Enfin, le secteur immobilier se concentre et, dans le cadre d’organisations plus grandes et plus structurées, les packages sont valorisés par des dispositifs de rémunération collective.
Décideurs. Quel regard portez-vous sur le paysage RH dans les années à venir ? Quels seront vos enjeux de demain ?
M. J. Tout d’abord, nos métiers sont de plus en plus exposés à l’utilisation de l’anglais au quotidien, une conséquence directe de l’internationalisation des RH ces dernières années. Par ailleurs, les managers, de plus en plus demandeurs de conseils et d’accompagnement sur des domaines variés, nous solliciteront encore plus sur des sujets de posture managériale et de coaching, car finalement, ce sont eux les premiers acteurs RH au quotidien. Je pense également que les ressources humaines auront un rôle majeur et encore plus fort dans les années à venir en ce qui concerne l’accompagnement du changement car le facteur clé de succès est souvent le facteur humain.
Propos recueillis par Julie Atlan
Mickaël Jacquemin. Notre ambition est d’être l’entreprise préférée de nos clients. Nous nourrissons le même objectif auprès de nos collaborateurs. Pour cela, nous favorisons l’envie, la curiosité et la convivialité afin qu’ils exercent leur métier avec plaisir. Mais susciter cette émotion s’entretient par des plans d’action. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place une politique RH qui a pour objectif de participer tant au développement professionnel que personnel de nos collaborateurs. Une importante partie du budget est consacrée à la formation et nous avons créé par exemple une « Université CBRE » afin de proposer spécifiquement des formations de développement personnel, comme la gestion du stress, les relations aux autres ou encore des thématiques culturelles. Nous favorisons aussi la formation continue diplômante. À titre d’exemple, nous finançons des formations de type master en Immobilier dans plusieurs grandes écoles. Par ailleurs, nous organisons des événements conviviaux tout au long de l’année : dégustation de crêpes l’hiver ou de glaces l’été, pique-niques, etc. Enfin, notre politique RH favorise la mobilité, la promotion interne et le développement des échanges européens comme les échanges de courte durée pour découvrir d’autres équipes en Europe.
Décideurs. Quels sont, selon vous, les facteurs clés de succès pour recruter des talents ?
M. J. Avant toute chose, je pense qu’il est primordial de lier des partenariats forts avec des écoles afin qu’elles puissent communiquer sur nos métiers qui sont parfois mal connus. Aujourd’hui, les talents sont de plus en plus difficiles à détecter, car, au-delà des compétences techniques, il nous faut identifier les aptitudes comportementales qui correspondent à nos valeurs, notamment les capacités de travail en équipe, la motivation et surtout l’envie. Il n’y pas de talent sans envie… Un collaborateur qui aime ce qu’il fait sera d’autant plus épanoui et performant. Devenir un collaborateur CBRE, c’est partager un socle commun dont nous sommes fiers et il nous semble important de vérifier que le futur collaborateur se sentira bien dans l’équipe qui l’accueillera comme dans l’emploi que nous lui proposons. Nous entendons parfois dire que le DRH est « responsable du bonheur » au travail, pour autant il me semble prétentieux et inapproprié d’affirmer cela. Le DRH fixe un cadre afin de favoriser le bien-être au travail et met en place des actions pour développer le plaisir au travail. Le plaisir est d’ailleurs l’une de nos cinq valeurs avec le respect, l’intégrité, le service et l’excellence.
Décideurs. Dans le secteur de l’immobilier, comment les packages de rémunération ont-ils évolué au cours des dernières années ?
M. J. Les rémunérations dans notre secteur sont très variables d’un métier à l’autre. Plusieurs modèles se dessinent tout de même pour les métiers de transaction immobilière ou conseil en immobilier et des réflexions sont menées autour de l’équilibre entre la part fixe et la part variable des rémunérations. En tant qu’acteur de l’immobilier d’entreprise, nos métiers ont évolué vers plus de conseil. C’est notamment pour cette raison que des consultants « grands utilisateurs » ont des parts fixes plus élevées, complétées par des primes ou des commissionnements. Pour les commerciaux, la partie variable reste la plus importante. Chez les Property Managers que nous sommes aussi, je note également une augmentation des rémunérations, d’une part parce que la clientèle est internationale et d’autre part en raison de l’augmentation des exigences du métier. Il en va de même dans notre activité d’aménagement d’espaces. Enfin, le secteur immobilier se concentre et, dans le cadre d’organisations plus grandes et plus structurées, les packages sont valorisés par des dispositifs de rémunération collective.
Décideurs. Quel regard portez-vous sur le paysage RH dans les années à venir ? Quels seront vos enjeux de demain ?
M. J. Tout d’abord, nos métiers sont de plus en plus exposés à l’utilisation de l’anglais au quotidien, une conséquence directe de l’internationalisation des RH ces dernières années. Par ailleurs, les managers, de plus en plus demandeurs de conseils et d’accompagnement sur des domaines variés, nous solliciteront encore plus sur des sujets de posture managériale et de coaching, car finalement, ce sont eux les premiers acteurs RH au quotidien. Je pense également que les ressources humaines auront un rôle majeur et encore plus fort dans les années à venir en ce qui concerne l’accompagnement du changement car le facteur clé de succès est souvent le facteur humain.
Propos recueillis par Julie Atlan