Le plan de reclassement devrait coûter environ 50 millions d’euros à la SNCF.
Naufrage économique et tempête sociale pour SeaFrance
SeaFrance, seule compagnie française de ferries transmanche, a été mise en liquidation judiciaire avec cessation d’activité par le tribunal de commerce de Paris. Après plusieurs semaines de remous médiatiques et politiques, l’unique offre de reprise, portée par la Scop-SeaFrance et l’Union maritime Nord CFDT n’a pas été jugée assez solide pour répondre au problème grave de manque de trésorerie de l’entreprise. Malgré le soutien de dernière minute d’Eurotunnel, qui soutenait le projet de Scop, et les nombreuses prises de position politiques jusqu’au sommet de l’État, aucune solution ne s’est révélée convaincante. Sous la pression du chef de l’État, la SNCF s’est dite prête à verser une somme de 36 millions d’euros au bénéfice des salariés de SeaFrance licenciés, au titre d’indemnisations supra-légales. La compagnie ferroviaire, actionnaire à 100 % de SeaFrance, devrait également mettre en place une cellule de reclassement et de recrutement dans le groupe. Sur les 819 salariés, 200 souhaiteraient être reclassés au sein de la SNCF, 300 seront licenciés. Au total il devrait en coûter environ 50 millions d’euros à la SNCF.