Réforme du quinquennat Sarkozy : l'environnement et l'écologie
La révolution verte de la droite
Lancé dès 2007, le Grenelle de l’environnement est une des mesures phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Innovant autant sur la forme que sur le fond, le chef de l’État a fait de l’écologie un thème central du débat public et de son bilan.
« Je veux que le Grenelle soit l’acte fondateur d’une nouvelle politique, d’un New Deal écologique en France, en Europe et dans le monde », déclarait Nicolas Sarkozy en octobre 2007, lors de la cérémonie de signature des 273 engagements du Grenelle de l’environnement. L’ambition affichée par le chef de l’État était donc grande, à la hauteur de l’immobilisme en matière de politique environnementale qui prévalait à l’époque.
L’ADN du sarkozysme au pouvoir
Conforme à son thème de campagne, Nicolas Sarkozy a donc cherché la rupture avec un ancien modèle, promettant « une évolution dans nos façons de penser, dans nos façons de décider, dans nos comportements, dans nos politiques, dans nos objectifs et dans nos critères ». Inspiré du pacte écologique de Nicolas Hulot, le Grenelle de l’environnement apparaît comme une séquence politique majeure du quinquennat et les préoccupations écologiques font désormais partie de l’ADN du sarkozysme au pouvoir.
Une rupture politique
Force est de constater que la méthode utilisée pour mener la politique environnementale de la France depuis quatre ans est assez inédite. Jamais, même sous le gouvernement de la gauche plurielle, le politique n’avait accordé autant de place à l’écologie. Cécile Duflot concédait ainsi dès 2007 sa déception de voir une telle initiative venir de la droite plutôt que de la gauche, et de Nicolas Sarkozy qui plus est. Le terme même de Grenelle ainsi que le choix d’une personnalité forte pour le porter, Jean-Louis Borloo (initialement Alain Juppé), constituaient dès l’origine des symboles forts. Au-delà du simple volontarisme politique, le Grenelle trouve son originalité dans la méthode politique employée. C’est en effet à travers un « dialogue à cinq » associant État, collectivités territoriales, ONG, syndicats et patronat, qu’ont émergé les propositions phares du projet de loi. L’approche participative, préconisée par les Verts eux-mêmes depuis toujours, a abouti à un consensus politique et à une quasi-unanimité à l’assemblée, lors du vote du Grenelle I. L’approche dépassionnée et pragmatique a séduit au-delà de la droite, permettant de lancer les chantiers de la mutation énergétique et de la croissance verte. La prise de conscience a été forte chez les députés, qui se sont saisi du Grenelle, dépassant même le texte transmis initialement par le gouvernement. Ils ont inscrit un principe essentiel dans la loi, celui du renversement de la charge de la preuve. Désormais, c’est à l’initiateur d’un projet de prouver que celui-ci n’a pas un impact environnemental néfaste.
Rendre concrète la croissance verte
Dans les faits, la France s’est fixée des objectifs exigeants en matière d’énergies renouvelables : porter de 10% à 23% leur part dans la consommation d’énergie à l’horizon 2020. Des moyens ont été engagés pour soutenir l’innovation et la recherche dans un domaine qui requiert une expertise de plus en plus pointue. Les appels d’offres concernant le déploiement du photovoltaïque ont été lancés, dépassant même les attentes et obligeant l’État à ralentir le rythme pour maîtriser le développement de la filière. Un programme dédié à l’éolien offshore (6 GW) a été lancé dans le but d’en faire une structure industrielle de premier plan. Après trente ans de stagnation, la barre symbolique des vingt mégatonnes d’équivalent pétrole (Mtep) d’énergies renouvelables dans le mix énergétique vient d’être franchie. Tout cela dans le but de rendre concrète la croissance verte et d’en faire un axe de création d’emplois crédible pour l’avenir.
Toujours dans cette perspective la filière nucléaire est préservée, et les investissements dans ce domaine se focalisent sur davantage de sûreté. Les esprits semblent avoir changé sur la question du développement durable qui n’est plus envisagé uniquement comme source de taxes et de charges supplémentaires. L’idée selon laquelle il n’est plus possible de produire ni de consommer comme avant est aujourd’hui un lieu commun. La généralisation de la construction des «bâtiments basse consommation » à l’horizon 2012 en est un exemple parmi d’autres. On peut également citer la révolution imposée au secteur de l’automobile, qui produit aujourd’hui les véhicules les moins polluants d’Europe.
Le développement durable
Le développement durable a été intégré dans l’ensemble des politiques publiques, les exigences de communication des entreprises sur leur impact environnemental ont été renforcées, l’information au consommateur a été clarifiée. En ce qui concerne la biodiversité, le dialogue avec le monde agricole a été enclenché même si les avancées sont moindres dans ce domaine. La crise du monde agricole explique sans doute ses résistances à des changements qui semblent pourtant inéluctables.
« Je veux que le Grenelle soit l’acte fondateur d’une nouvelle politique, d’un New Deal écologique en France, en Europe et dans le monde », déclarait Nicolas Sarkozy en octobre 2007, lors de la cérémonie de signature des 273 engagements du Grenelle de l’environnement. L’ambition affichée par le chef de l’État était donc grande, à la hauteur de l’immobilisme en matière de politique environnementale qui prévalait à l’époque.
L’ADN du sarkozysme au pouvoir
Conforme à son thème de campagne, Nicolas Sarkozy a donc cherché la rupture avec un ancien modèle, promettant « une évolution dans nos façons de penser, dans nos façons de décider, dans nos comportements, dans nos politiques, dans nos objectifs et dans nos critères ». Inspiré du pacte écologique de Nicolas Hulot, le Grenelle de l’environnement apparaît comme une séquence politique majeure du quinquennat et les préoccupations écologiques font désormais partie de l’ADN du sarkozysme au pouvoir.
Une rupture politique
Force est de constater que la méthode utilisée pour mener la politique environnementale de la France depuis quatre ans est assez inédite. Jamais, même sous le gouvernement de la gauche plurielle, le politique n’avait accordé autant de place à l’écologie. Cécile Duflot concédait ainsi dès 2007 sa déception de voir une telle initiative venir de la droite plutôt que de la gauche, et de Nicolas Sarkozy qui plus est. Le terme même de Grenelle ainsi que le choix d’une personnalité forte pour le porter, Jean-Louis Borloo (initialement Alain Juppé), constituaient dès l’origine des symboles forts. Au-delà du simple volontarisme politique, le Grenelle trouve son originalité dans la méthode politique employée. C’est en effet à travers un « dialogue à cinq » associant État, collectivités territoriales, ONG, syndicats et patronat, qu’ont émergé les propositions phares du projet de loi. L’approche participative, préconisée par les Verts eux-mêmes depuis toujours, a abouti à un consensus politique et à une quasi-unanimité à l’assemblée, lors du vote du Grenelle I. L’approche dépassionnée et pragmatique a séduit au-delà de la droite, permettant de lancer les chantiers de la mutation énergétique et de la croissance verte. La prise de conscience a été forte chez les députés, qui se sont saisi du Grenelle, dépassant même le texte transmis initialement par le gouvernement. Ils ont inscrit un principe essentiel dans la loi, celui du renversement de la charge de la preuve. Désormais, c’est à l’initiateur d’un projet de prouver que celui-ci n’a pas un impact environnemental néfaste.
Rendre concrète la croissance verte
Dans les faits, la France s’est fixée des objectifs exigeants en matière d’énergies renouvelables : porter de 10% à 23% leur part dans la consommation d’énergie à l’horizon 2020. Des moyens ont été engagés pour soutenir l’innovation et la recherche dans un domaine qui requiert une expertise de plus en plus pointue. Les appels d’offres concernant le déploiement du photovoltaïque ont été lancés, dépassant même les attentes et obligeant l’État à ralentir le rythme pour maîtriser le développement de la filière. Un programme dédié à l’éolien offshore (6 GW) a été lancé dans le but d’en faire une structure industrielle de premier plan. Après trente ans de stagnation, la barre symbolique des vingt mégatonnes d’équivalent pétrole (Mtep) d’énergies renouvelables dans le mix énergétique vient d’être franchie. Tout cela dans le but de rendre concrète la croissance verte et d’en faire un axe de création d’emplois crédible pour l’avenir.
Toujours dans cette perspective la filière nucléaire est préservée, et les investissements dans ce domaine se focalisent sur davantage de sûreté. Les esprits semblent avoir changé sur la question du développement durable qui n’est plus envisagé uniquement comme source de taxes et de charges supplémentaires. L’idée selon laquelle il n’est plus possible de produire ni de consommer comme avant est aujourd’hui un lieu commun. La généralisation de la construction des «bâtiments basse consommation » à l’horizon 2012 en est un exemple parmi d’autres. On peut également citer la révolution imposée au secteur de l’automobile, qui produit aujourd’hui les véhicules les moins polluants d’Europe.
Le développement durable
Le développement durable a été intégré dans l’ensemble des politiques publiques, les exigences de communication des entreprises sur leur impact environnemental ont été renforcées, l’information au consommateur a été clarifiée. En ce qui concerne la biodiversité, le dialogue avec le monde agricole a été enclenché même si les avancées sont moindres dans ce domaine. La crise du monde agricole explique sans doute ses résistances à des changements qui semblent pourtant inéluctables.