Entre la construction de Flamanville et la fermeture de Fessenheim, la facture pourrait s'élever à quinze milliards d’euros.
Nucléaire : la bombe économique d'EDF et de l’État français
Selon un rapport parlementaire, les dépenses liées la fermeture du site de Fessenheim sont estimées à cinq milliards d’euros sans compter le démantèlement. Les coûts sociaux liés au licenciement des mille employés et à la suppression des gains fiscaux sont estimés à un milliard d’euros. Quatre milliards devant être alloués à indemniser les actionnaires du groupe. Le manque à gagner étant estimé à 400 millions d’euros par an pendant vingt ans minimum. Là où le bât blesse, c’est que l’État détient 85 % du capital d’EDF. Une belle façon de renflouer les caisses.
Ouvrir d’un côté pour fermer de l’autre
Qui sera alors le perdant dans l’histoire ? Comme souvent, c’est le consommateur final… qui devra mettre la main à la poche. Après plusieurs années de hausses consécutives, le prix de l’électricité augmentera encore cet hiver. Reste à savoir de combien : alors qu’EDF réclame une hausse de 5 %, le gouvernement souhaiterait qu’elle ne dépasse pas 2 %.
La fermeture de Fessenheim porte d’autant plus à polémique qu’elle n’est pas due à une question de vétusté. En service depuis 36 ans « seulement », elle avait encore de beaux jours devant elle : aux États-Unis, la durée de vie moyenne d’une centrale nucléaire est pour comparaison de soixante ans. Toutes ces dépenses sont en réalité dues à un choix politique : favoriser les énergies renouvelables. La loi sur la transition énergétique prévoit que la part du nucléaire dans le mix énergétique soit stable au cours des années à venir. Or, en 2016, le nouvel EPR de Flamanville entrera en fonction et augmentera mathématiquement la part de la production d’électricité produite par l’énergie nucléaire. Le coût de ce nouveau jouet ? Entre huit et dix milliards d’euros, contre deux milliards initialement prévus. Le prix de l’électricité n’a pas fini de monter…
Ouvrir d’un côté pour fermer de l’autre
Qui sera alors le perdant dans l’histoire ? Comme souvent, c’est le consommateur final… qui devra mettre la main à la poche. Après plusieurs années de hausses consécutives, le prix de l’électricité augmentera encore cet hiver. Reste à savoir de combien : alors qu’EDF réclame une hausse de 5 %, le gouvernement souhaiterait qu’elle ne dépasse pas 2 %.
La fermeture de Fessenheim porte d’autant plus à polémique qu’elle n’est pas due à une question de vétusté. En service depuis 36 ans « seulement », elle avait encore de beaux jours devant elle : aux États-Unis, la durée de vie moyenne d’une centrale nucléaire est pour comparaison de soixante ans. Toutes ces dépenses sont en réalité dues à un choix politique : favoriser les énergies renouvelables. La loi sur la transition énergétique prévoit que la part du nucléaire dans le mix énergétique soit stable au cours des années à venir. Or, en 2016, le nouvel EPR de Flamanville entrera en fonction et augmentera mathématiquement la part de la production d’électricité produite par l’énergie nucléaire. Le coût de ce nouveau jouet ? Entre huit et dix milliards d’euros, contre deux milliards initialement prévus. Le prix de l’électricité n’a pas fini de monter…