Le régulateur de la concurrence freine la fusion TF1/M6
En mars, l’Autorité de la concurrence (ADLC) ouvrait une enquête approfondie sur le rapprochement des groupes Métropole Télévision, à savoir M6, et Bouygues, propriétaire de TF1. La raison ? Le projet, qui doit créer un géant français de l’audiovisuel pourrait porter atteinte à la concurrence par son ampleur. Une éventualité qui s’est confirmée dans le rapport remis par les services d’instruction de l’Autorité le 26 juillet. Selon ce dernier, l’opération "soulève des problèmes de concurrence significatifs", et en particulier sur le marché de la publicité.
Si des solutions sont proposées dans le document, les prendre en compte ferait perdre toute pertinence au projet, indique le groupe M6. Les parties ont malgré tout manifesté la volonté de le maintenir tel qu’il a été présenté. C’est d’ailleurs dans cet objectif que le groupe Bouygues a présenté à l’ADLC le 12 août dernier onze remèdes afin de rendre le rapprochement acceptable, révèle Le Monde dans un article du 24 août. Ces engagements ont été envoyés aux concurrents de TF1 et M6, qui ont eu jusqu’au 25 août pour donner leur avis. Parmi les solutions envisagées, les deux chaînes proposent de conserver des régies publicitaires séparées pendant trois ans pour répondre aux problèmes de concurrence liés au marché de la publicité. Les auditions devant le collège de l’ADLC sont prévues les 5 et 6 septembre prochains et la décision finale est attendue pour octobre.
Anaëlle Demolin