La toute première CJIP environnementale a été validée
Le principe avait été entériné un an plus tôt par la promulgation de la loi parquet européen et justice pénale spécialisée : le 16 décembre 2021, le tribunal judiciaire du Puy-en-Velay a signé une CJIP environnementale, la première en la matière. La proposition a été acceptée par le syndicat mixe de production et d’adduction d’eau (Sympae), à qui il était reproché d’avoir pollué un ruisseau. L’une des usines du syndicat y avait déversé des produits toxiques pour les organismes aquatiques.
Pour échapper à des poursuites pénales, le Sympae s’engage à verser une amende d’intérêt public de 5 000 euros au Trésor public dans un délai de six mois, à régulariser sa situation dans le cadre d’un programme de mise en conformité de trente mois, sous le contrôle des services compétences du ministère de l’Environnement, et à verser à la Fédération départementale de pêche de la Haute-Loire et à l’Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique la somme de 2 159 euros chacune, là encore dans un délai de six mois, en réparation du préjudice environnemental.
Calquée sur le modèle introduit par la loi Sapin 2 en matière de corruption, la CJIP environnementale est inscrite à l’article 41-1-3 du Code de procédure pénale. Le premier objectif poursuivi par le Sénat, lors des débats, était de pouvoir intervenir rapidement pour faire cesser l’atteinte et remettre les choses en état.