Legaltech : 57,8 millions d’euros levés en 2021
Il en aura fallu du temps au marché de la legaltech pour éclore… 2021 aura-t-elle été l’année de tous les possibles pour toutes ces sociétés qui aspirent à dépoussiérer le monde du droit ? C’est quoi qu’il en soit un bon cru. Il suffit de constater les chiffres pour s’en rendre compte. Elles sont, d’abord, plus de 27 % à déclarer une croissance supérieure à 100 %. Elles sont de plus en plus nombreuses à compter plus de 50 salariés (+113 % par rapport à 2019) et à disposer de bureaux à l’étranger (11,2 % d’entre elles en 2021). Ce qui explique qu’un tiers des start-up de la legaltech de l'Hexagone attire aujourd’hui des profils internationaux.
Peut-on y voir un signe sérieux de maturité pour le secteur ? Sans aucun doute. La preuve : les fonds d’investissement généralistes de l’Hexagone comme Isai, C4 Ventures, OneRagtime s’aventurent enfin sur le secteur. Les acteurs étrangers, eux aussi, se penchent concrètement sur la question. Lead Edge Capital signe même, cette année, la levée de fonds la plus importante dans l’univers de la legaltech en France.
Des chiffres positifs qui sont toutefois à relativiser. D’abord, parce que les investissements dans la legaltech ne représentent que 0,7 % du total des investissements en 2021, toutes start-up confondues. Ensuite, parce que le tour de table le plus élevé du secteur ne pèse que 5,1 % du tour de table le plus élevé de l’année 2021. Les acteurs de la legaltech ne sont ainsi pas encore tout à fait au niveau de leurs homologues de l’univers financier (fintech) ou marketing (martech). Gageons que ce sera pour 2022.
Les chiffres de la legaltech
69,7 % des entreprises sont situées en Île-de-France.
56 % d'entre elles déclarent accéder sans difficulté à des financements en 2021.
+183% comptent un chiffre d’affaires compris entre 10 et 30 millions d’euros.
Capucine Coquand