Jean de Calbiac, le créatif
Il est l’un des rares avocats à avoir choisi le conseil en rémunération comme spécialité. À 35 ans, Jean de Calbiac a l’oreille des dirigeants du CAC40. Touche-à-tout, il mêle le droit social, des sociétés, certains aspects corporate, le droit des assurances, la fiscalité… pour accompagner les patrons dans ce qu’ils ont de plus intime. Pour cela, après sept ans chez Fromont Briens, où il devient associé à 32 ans, il fonde sa propre boutique, Avanty, avec celui qui l’a embauché quelques années auparavant, Frank Wismer, et une spécialiste du contentieux Ursaff, Nelly Jean-Marie. « Une réussite ne peut être individuelle », lance celui qui réunit aujourd’hui 30 personnes dans son cabinet. Arrivé à Paris à 18 ans après avoir parcouru la France et sans idées préconçues sur le métier d’avocat, il est ébahi par certains étudiants si sûrs d’eux. Ce Rastignac choisit l’histoire puis le droit, deux matières qui l’attirent, avant d’en percevoir les défauts : la première raconte le passé sans aucune prise sur l’avenir, la seconde, trop théorique, manque d’applications économiques. « Refaire ce qui a déjà été fait ne m’intéresse pas vraiment », explique celui qui rêve d’innovation et de rupture.
Il rencontre alors les bons professeurs qui lui font comprendre que tout un pan ignoré du droit social s’ouvre à lui : la rémunération et les retraites. Il réalise alors sa thèse en un an et 350 jours et cherche, dès sa première collaboration, à élaborer des solutions opérationnelles. Dans cette optique, il crée un service d’intelligence artificielle avec Allianz diffusé aux 5 000 agents de la compagnie et travaille sur des innovations juridiques comme le mécanisme de la retraite chapeau libératoire. Pour Jean de Calbiac, rien n’est jamais impossible.