Stéphanie Vannier-Corbière, le pilier
Stéphanie Corbière aime la transaction, le deal, négocier. Et réfléchir à la structuration juridique d’une opération. Formée à Paris II et à l’Edhec, celle qui a commencé sa carrière par un passage au département juridique de l’Autorité des marchés financiers (AMF) s’engage dans ses dossiers comme si elle était personnellement concernée : « Lors du rachat de la Société d’aménagement urbain et rural (Saur), nous avons restructuré 2,5 milliards de dettes et avons travaillé durant dix-huit mois pour trouver un nouvel accord de gouvernance, explique-t-elle alors qu’elle a vu passer trois CEO. C’est l’un des premiers lender led », soit une opération de restructuration d’une entreprise qui n’arrive plus à faire face à son endettement. Sa fierté ? Être sortie de la restructuration sans que les prêteurs n’y perdent leurs billes. Sur un plan plus personnel, sa force provient de son état d’esprit collectif : ayant développé sa propre clientèle, Stéphanie Corbière est une avocate en financement qui ne dépend pas du département M&A mais qui, au contraire, partage avec ses associés ses dossiers et ses clients. C’est d’ailleurs dans cet objectif qu’elle quitte Ashurst pour Freshfields avec quatre de ses associés corporate et frinance aux activités complémentaires en juin 2017. Face au petit nombre de femmes associées de sa génération dans les cabinets d’affaires, elle s’engage dans des programmes de mentoring et conjugue la performance au féminin. Grande sportive et dépourvue d’ego, elle est la marraine d’une jeune femme issue d’un milieu défavorisé via l’association Frateli et pense à s’engager dans d’autres combats, comme celui contre les violences faites aux femmes.