La réforme des retraites est fondamentalement juste. Mais le gouvernement se heurte de plein fouet à une opinion publique qui ne croit plus en sa classe politique.
En provocant des élections législatives anticipées Boris Johnson jouait son poste et le Brexit. Réélu avec une large majorité, il a désormais les mains libres pour mettre en œuvre le Brexit comme il s’y était engagé : au 31 janvier.
Femmes, professions libérales, points, régimes spéciaux, calendrier, grèves : le premier ministre a officiellement dévoilé les grandes lignes de la réforme des retraites.
Contrairement à certaines idées reçues, les grèves et le temps qui passe favorisent le gouvernement qui pourrait bien faire adopter l’essentiel de son projet de réforme, notamment la suppression des régimes spéciaux.
Le 4 décembre, un million de citoyens ont signé en faveur d’un référendum d’initiative partagée relatif à la privatisation d’ADP. Mais beaucoup de chemin reste à parcourir.
À quelques jours des élections législatives anticipées organisées à la demande de Boris Johnson, Philippe Moreau-Defarges, politologue, chercheur et spécialiste du Royaume-Uni, revient sur les raisons qui les ont motivées avant d’évoquer leurs possibles effets.
Après des mois de blocage parlementaire, Boris Johnson tente le tout pour le tout avec des élections législatives anticipées qui vont lui permettre d’obtenir la dissolution du Parlement et, espère-t-il, la majorité qui lui fait défaut depuis des mois. Problème, pour sortir de l’impasse et retrouver une liberté d’action, une victoire serrée ne suffira pas…