Une carrière commencée en 2010 au sein du cabinet Arsene, promu associé en 2021, Olivier Janoray trace sa route sereinement dans les hautes sphères de la fiscalité patrimoniale, jouant les entremetteurs à tous les niveaux, le tout dans un corps sain. Juvénal en serait ému.
Disons-le clairement, Olivier Janoray aime son travail. Un travail ? Une passion ? Plutôt un jeu, un plaisir, une mission. Ce qu’on appelle une vocation. Un appel inconscient vers le droit dès le plus tendre âge. Enfin, n’exagérons rien, il lui fallut tout de même attendre le début du collège pour affirmer sa déclaration d’intention. "Plus jeune, je m’étais toujours dit que je deviendrais avocat", se rappelle celui qui, pendant les vingt-deux premières années de sa vie, usa ses souliers sur les rues pavées de Dijon.

 

Une évidence

À part l’éducation civique qui lui parlait particulièrement, le petit Bourguignon n’était pas un amoureux de l’école, du lycée, préférant déjà se documenter sur le domaine du droit car, il le savait, c’était sa voie, son cœur balançant cependant entre le pénal et le fiscal. C’est tout naturellement qu’il se dirige vers des études pouvant le mener au Graal, sans se poser de questions, puisque "ça coulait de source". Et il était au bon endroit, Dijon étant le bastion de la fiscalité mondiale et de feu professeur Maurice Cozian, un ponte en la matière. Quatre années à l’université de Bourgogne en droit des affaires lui auront permis, enfin, de goûter aux délices tant convoités, de trouver de l’intérêt dans ce qu’il apprenait, et même "d’apprendre à écrire"C’est en troisième année qu’il s’oriente vers le droit fiscal, retrouvant une certaine logique et une facilité d’esprit qui l’avaient mené en bac scientifique. L’aspect cartésien de la fiscalité, cette matière technique et profonde ancrée dans les mathématiques, le conforte dans ce choix. Puis ce sera Paris, Assas, le master 2 droit des affaires et fiscalité.

Un lien précieux

Si l’envie originelle est une chose, les rencontres peuvent aider à avancer, à explorer. Avant même de commencer ses études, Olivier Janoray peut ainsi compter sur une amie de ses parents, avocat en droit de la famille, pour commencer à l’éclairer. Puis, accueilli dans son cabinet lors de stages, l’élève absorbe tout ce qu’il peut, suit au quotidien la professionnelle, telle une ombre, découvre le monde réel du métier et du système judiciaire, approche les "méandres de l’âme humaine" comme il aime à le formuler. Il en gardera un souvenir formateur, une philosophie de l’exercice et du rôle de l’avocat :  trouver le compromis, se positionner "au-dessus de la mêlée", prendre de la distance vis-à-vis du client… Le tout sous la protection de la règle de droit, appliquée et expliquée.

 

"Nous sommes l’intermédiaire entre la loi, l’administration fiscale et le contribuable" 

Cette position altruiste et pragmatique, ce principe du syllogisme cher aux avocats, ce mode opératoire à toute épreuve, s’appliquent aussi en fiscalité patrimoniale. "Nous sommes l’intermédiaire entre la loi, l’administration fiscale et le contribuable", martèle l’associé d’Arsene qui a structuré la pratique patrimoniale au sein du cabinet. Permettre au client de comprendre la loi, pas de la détourner. Combler la distance entre la règle de droit et le client, passer de la rigueur et de la froideur du cadre juridique au réchauffement entre parties.
 
Cette fonction de facilitateur du contrat social lui tient à cœur, notamment lorsqu’il est question des différents membres d’une famille. Dépositaire d’informations parfois intimes, l’avocat en fiscalité personnelle s’astreint à une confidentialité et une discrétion maximales vis-à-vis des clients, car "on finit par nous raconter des choses qu’on ne pourrait raconter à personne d’autre", explique le cadet d’une fratrie masculine de quatre, qui en vient à faire de la gouvernance familiale plus que de l’ingénierie fiscale. Une démarche de "go-between" qu’il a à cœur de déployer à l’intérieur même de l’enceinte Arsene, jouant le pont entre générations, lui qui sait pertinemment que les arrivants ont des aspirations et des priorités parfois bien distinctes de celles de leurs aînés.

Un équilibre vital

Le nez dedans depuis une bonne quinzaine d’années, malgré ce terrain de jeu intellectuel ouvert et excitant, les subtilités qu’il découvre tous les jours, cette drogue à part, et même s’il clame haut et fort : "Je m’amuse énormément, la fiscalité est une matière vivante", son énergie il la puise dans le sport. Qu’il pratiquait intensément dans sa pas-si-lointaine jeunesse et qu’il reprend sérieusement à travers la boxe qui, comme chacun sait, s’accorde aisément au combat que la vie nous oblige à mener. Un défi, aussi, pour se dépasser, innover, prendre du plaisir, toujours, comme dans ses études et sa profession. Un plaisir rendu possible par un choix initial pertinent, une décision libre. Un plaisir, une sensation de bien-être, qu’il souhaite voir fleurir chez ses deux filles, dans leur parcours et la voie qu’elles entreprendront.

 Marc Munier

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