Un temps notaire, un temps enseignante… Et aujourd’hui avocate et ingénieure du patrimoine. Chez Fidal, Marie-Lorraine Henry exerce le métier qu’elle aime : celui qui lui permet de conseiller ses clients.
Marie-Lorraine Henry, la soif d’apprendre
Notaire, avocate, enseignante, mère, épouse et femme… Marie-Lorraine Henry a eu – ou cumule – plusieurs vies. Notaire assistant chez Cheuvreux & Associés puis chez Levy à partir de 2004, elle devient avocate en 2015. Chez Fidal, où elle exerce depuis son entrée dans la profession, elle a retrouvé la casquette qui était la sienne avant le notariat : celle de l’ingénieur patrimonial. Son savoir-faire en matière de régime matrimonial, de droit des successions et de droit des libéralités est "un atout pour le client, qui permet de l’accompagner dans le règlement global de ses enjeux patrimoniaux". Marie-Lorraine Henry aime "conseiller les gens qui en ont besoin" et voir "la fierté dans les yeux de sa famille, [ses] parents et de [son] mari".
Un ADN juridique
Née d’un père notaire et d’une mère juriste, Marie-Lorraine Henry commence ses études de droit avec l’ambition de devenir magistrate. Pourtant, une discussion avec l’un de ses enseignants la pousse à reconsidérer son choix : "Le chargé de travaux dirigés qui assurait mon premier cours à la faculté de droit nous a demandé ce que nous projetions de faire plus tard. Nous étions deux à vouloir devenir magistrats. Après nous avoir exposé son point de vue sur la profession, à la suite de l’analyse d’une décision rendue par un tribunal de première instance, j’ai été amenée à réfléchir aux équilibres professionnels que je recherchais et à repenser mes choix de carrière." Qu’à cela ne tienne, attirée par le droit matrimonial, le droit des successions et le droit des libéralités, elle décide de devenir ingénieure en patrimoine.
Pendant ses années à la faculté de droit, Marie-Lorraine Henry songe aussi à l’avocature et au notariat. Elle choisira d’étudier le second et réalise qu’elle veut placer le conseil aux personnes physiques au centre de son projet professionnel. Son diplôme en poche, la juriste se lance, comme prévu, dans l’ingénierie patrimoniale. Mais pas seulement : en parallèle, elle choisit de boucler une thèse en droit des libéralités, se spécialise en gestion de patrimoine et valide son diplôme de notaire. Une période vécue comme un enchaînement de "de week-ends chaussettes et ordinateur".
Vivre plusieurs vies
Après une première expérience en tant que notaire assistant, Marie-Lorraine Henry sent qu’elle a des envies d’ailleurs. Elle démissionne de son étude, imprime la carte des États-Unis et part s’y installer. Arrivée dans le Massachusetts, elle postule à l’université de Boston où elle prépare un LL.M. pendant un an. Après cette expérience, elle réalise que "le notariat qu’elle pratique ne répond pas à toutes ces attentes et [qu’elle] veut faire du conseil sur mesure". Elle décide alors de rejoindre Boston pour y suivre un LL.M, puis New York pour y devenir avocate. "J’ai obtenu mon examen du barreau à ma deuxième tentative. Je suis alors rentrée en France pour passer une équivalence et avoir le barreau de Paris." Ses valises à peine défaites, il lui faudra déjà repartir : l’avocate obtient un poste entre Monaco et Genève. Elle réalise vite qu’il ne lui convient pas. Ses projets de vie sont à Paris. Rentrée à la capitale, Marie-Lorraine Henry redevient un temps notaire intérimaire au sein de l’étude Levy, avant de se voir donner l’occasion par Fidal de retrouver l’avocature et de reprendre le conseil patrimonial.
Désormais associée dans le cabinet français, Marie-Lorraine Henry est également professeure affiliée à l’ESCP depuis 2003. L’enseignement était une évidence : "J’aime donner des cours car j’aime transmettre l’expérience que j’ai pu acquérir et recevoir, c’est pour moi un passage de témoin. Mais c’est aussi une expérience très formatrice, qui force à être extrêmement pédagogue et qui renforce mon approche pragmatique et synthétique du travail ce qui est un atout essentiel dans la relation avec le client." Mère de deux jeunes garçons, l’avocate mène de front vie professionnelle et vie personnelle, dans un rythme soutenu mais en conservant son sens de l’humour. Ses maîtres-mots ? L’organisation et l’équilibre. "Je me lève plus tôt le matin et je me couche plus tard qu’eux le soir pour finir ma journée de travail. Finalement, je trouve que l’on ne manque à personne quand tout le monde dort." C’est aussi une bonne occasion pour pratiquer du sport et bien démarrer sa journée en attendant les vacances qu’elle consacre à ses enfants avec son mari. "Nous sommes adeptes du ski pendant les vacances d’hiver et nous aimons nous retrouver en Bretagne pendant l’été, c’est un vrai cocon, familial et amical. L’univers y est simple, bienveillant et c’est essentiel pour se ressourcer."
De ses parents, Marie-Lorraine a reçu des valeurs fortes qui lui ont permis d’évoluer tout au long de sa carrière : "Le monde professionnel nécessite une adaptation permanente, il faut être tenace et persévérant. Si je retiens une leçon de cette première partie de ma carrière, c’est la nécessité de garder la tête froide, même si ce n’est pas toujours évident avec un tempérament de bélier. Il faut également prendre du recul tout en conservant une position stratégique tant au sein de son entreprise que pour ses clients. Il faut persévérer et toujours y croire, avec de la volonté, on peut faire beaucoup de choses." Pour Marie-Lorraine Henry, "si l’envie est là, rien n’est insurmontable." Il n’y a aucune raison de ne pas se lancer.
Estève Duault
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