Le renouveau se poursuit chez Chaintrier Avocats qui ouvre ses portes à huit avocats, quatre associés et quatre collaborateurs, en provenance d'Oxynomia. Le cabinet bâtit ainsi de nouvelles pratiques en droit social en droit du numérique et complète son offre.
Les avocats de Chaintrier accueillent une équipe de huit personnes
Nouvelle phase de refonte pour Chaintrier Avocats. L’équipe s’agrandit en cette mi-mai avec l’arrivée de huit avocats. Fruit d’une rencontre quasi fortuite, le rapprochement s’est opéré entre Montaine Guesdon Vennerie, associée cofondatrice d’Oxynomia avec Arnaud Moquin, et Thibaud Forbin, associé corporate chez Chaintrier depuis 2022. Les associés se sont rendu compte qu’ils partageaient les mêmes valeurs et le même niveau d’exigence de rigueur, de technicité, de professionnalisme, de pragmatisme, et de morale. Alors que Montaine Guesdon Vennerie, avocate spécialisée en droit social, réfléchissait à une méthode de croissance externe pour Oxynomia créé en 2015, Thibaud Forbin, lui, pensait à injecter du droit social au sein de son cabinet.
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Combler un besoin en droit social
Cédric Putigny-Ravet, associé chez Chaintrier depuis 2012, résume cela : “Il y avait deux enjeux en 2022 : combler ce besoin en droit social et développer notre offre en renforçant nos équipes”. L’arrivée des équipes d’Oxynomia marque “une nouvelle étape” dans le développement du cabinet qui lui permet de proposer une “une gamme complète de services”. Un an après le début des discussions, la boutique Chaintrier compte désormais dix associés, contre six avant la fusion. Montaine Guesdon Vennerie (droit social), Arnaud Moquin (droit économique), Aymeric d’Alançon (droit social) et Fabien Rorato (corporate M&A) se joindront dorénavant au rendez-vous bimensuel des associés de Chaintrier. Cette nouvelle structuration n’ébranlera pas la gouvernance bicéphale de ce dernier, mise en place en octobre 2023 avec Thibaud Forbin et Cédric Putigny-Ravet, puisque chez Chaintrier 2.0, la plupart des décisions relèvent du collectif.
“Il faut savoir rester attractif et vivant”
C’est une nouvelle façon de tourner pour ce cabinet en pleine mutation depuis deux ans. Avec le départ de la plupart des associés historiques, il fait peau neuve : nouvelle identité visuelle l’an dernier, nouveaux bureaux en 2022 et nouvelles têtes. Le cabinet prendrait-il un coup de jeune ? Cédric Putigny-Ravet confirme : “ De fait nous rajeunissons le cabinet, avec des associés quarantenaires.” Montaine Guesdon Vennerie a constaté l’existence de ce qu’elle appelle un “effet générationnel”. Comprendre : il faut apporter de la jeunesse dans une équipe pour durer. “Il faut savoir rester attractif et vivant.” Alors, en septembre dernier, elle a fait d’Aymeric d’Alançon , jeune avocat en droit social, son associé. Côté Chaintrier, c’est Romain Boyet qui a accédé à cette fonction à l’automne dernier. Et puis, pour attirer les talents, le cabinet sait se montrer convaincant. Les associés en ont fait un lieu où il fait bon travailler : vastes espaces lumineux, bureaux connectés, et une grande cuisine, lieu de retrouvailles.
Tirer son épingle du jeu
Chaintrier fait partie de ces boutiques à “taille humaine” qui traitent des opérations d’envergure. Que ce soit en contentieux des affaires sous la houlette de Cédric Putigny-Ravet ou en M&A avec Thibaud Forbin. Le cabinet a récemment conseillé une filiale du groupe luxembourgeois Artal sur l’acquisition par Tata Consumer Products de la société indienne Capital Foods. Aujourd’hui, des cabinets du gabarit de Chaintrier arrivent à tirer leur épingle du jeu, explique Thibaud Forbin. Il y a quelques années, travailler sur des opérations d’ampleur exigeait des moyens matériels et humains conséquents. La seule chose qui compte maintenant c’est la “matière grise”.
Le cabinet Chaintrier, renforcé par l’arrivée des avocats d’Oxynomia, a de beaux jours devant lui. De quoi poursuivre son activité de conseil en accompagnant des directeurs juridiques de start-up, de belles PME familiales à travers la France, de PME œuvrant dans les métiers traditionnels de l’industrie (transport, construction), d’entreprises étrangères et de quelques grosses sociétés cotées. Les nouveaux arrivants apportent leur clientèle, faite d’entreprises issues d’une multitude de secteurs : transport, marketing, mode, commerce alimentaire et gastronomique, industriel, pharmaceutique, ou encore bancaire. Autre bon point du rapprochement : il y aura une femme parmi les associés. Une nouvelle page s’ouvre pour Chaintrier.
Anne-Laure Blouin