Nouvel acteur dans le paysage des boutiques du pénal et du contentieux des affaires. Belloy & Associés, créé par trois avocats reconnus parmi les meilleurs dans la matière, entend conjuguer rigueur technique et ingéniosité stratégique.
Création Belloy & Associés : trio discret et pugnace en droit pénal des affaires
C’est au numéro 91 de la rue du Faubourg Saint-Honoré que Félix de Belloy, Ralph Moughanie et Laureen Masson, trois avocats aux parcours "pas tout à fait linéaires", prennent leurs quartiers et leur autonomie avec Belloy & Associés. La clef de voûte du cabinet parisien tient en deux mots : "pugnacité" et "discrétion".
Le choix de l’indépendance, Félix de Belloy, qui compte à son actif vingt ans de prétoire, l’avait déjà fait il y a quatorze ans. Après un passage sur les bancs d’Assas et cinq ans d’expérience chez Michel Beaussier, celui pour qui "le droit n’était pas au départ une évidence" cofonde Beauquier Belloy Gauvain, devenu Boken Avocats, en 2009. C’est là qu’il rencontre Ralph Moughanie et Laureen Masson, ses nouveaux associés. Ralph Moughanie, après l’obtention d’un LLM à l’université de Berkeley aux États-Unis, intègre Boken en 2016 comme stagiaire élève-avocat, puis y décroche sa première collaboration. L’avocat choisit le droit après une première aventure entrepreneuriale. Laureen Masson, "internationaliste de formation" a quant à elle travaillé au sein du département de contentieux stratégique de l’ONG Sherpa, puis d’une équipe de défense au Tribunal pour les Khmers rouges au Cambodge. Elle souhaite rester "au cœur des contentieux" et opte pour la robe d'avocat. Elle rejoindra Boken Avocats en 2018 pour un stage de six mois et sera recrutée comme collaboratrice dans la foulée.
En 2020, les trois avocats quittent Boken pour l’anglo-saxon Hughes Hubbard & Reed et son pôle contentieux et pénal des affaires. Ensemble, ils créent le white collar crime and regulatory defense department. Pour la suite, "ça s’est passé très simplement", confie Ralph Moughanie. Quelques années plus tard, réunis par leur passion commune pour le droit pénal des affaires et par leur complicité, Félix de Belloy, Ralph Moughanie et Laureen Masson décident de "repartir à trois". Ainsi naît Belloy & Associés.
"On se connaît parfaitement, on a toujours très bien travaillé ensemble et nous sommes complémentaires"
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Défense pénale, contentieux d’affaires et libertés fondamentales
Le trio, actif en matière d’investigations et de procédures transnationales, est rompu aux affaires "sensibles". Et Félix de Belloy d’expliquer : “Notre équipe traite des dossiers aux enjeux importants". Avec le droit pénal des affaires, le cœur d’activité du cabinet et une matière qu’il n’a "plus jamais lâchée après y avoir goûtée", "chaque dossier est un univers différent". Les enjeux “humains, économiques et politiques y sont très forts” ; faisant de la défense pénale un exercice “complexe”, mais “passionnant”.
Trafic d’influence, corruption, abus de biens sociaux, prise illégale d’intérêts. Autant de situations dans lesquelles Belloy & Associés se propose d’accompagner les décideurs économiques, les dirigeants d’entreprises privées ou publiques, les hauts fonctionnaires et les responsables politiques. Le cabinet défend tant des "personnalités exposées" que des personnes en comparution immédiate. Les fondateurs de Belloy & Associés expliquent que pratiquer le droit pénal des affaires implique aussi de faire de l’humain car “la vie professionnelle et personnelle des dirigeants est particulièrement touchée". Cette diversité de pratique “permet de se confronter à des réalités et des profils très différents", selon Laureen Masson.
La relaxe de l’ancien Premier ministre Édouard Balladur dans l’affaire Karachi c’était eux. Celle d’Imad Kanouni, un Français détenu à Guantanamo et poursuivi en France pour actes de terrorisme, eux aussi. Soucieux "de défendre les libertés fondamentales", les trois associés exercent également dans le cadre de dossiers pro bono. Ils représentent des ONG à l'occasion de procédures pénales de lutte contre les discriminations et les violences transphobes. Ils interviennent également dans des dossiers relatifs à des discriminations, des violences policières, des contrôles au faciès et ont déjà porté ces contentieux devant la Cour européenne des droits de l’homme.
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À l’aise avec la langue de Shakespeare, Felix de Belloy, Ralph Moughanie et Laureen Masson ont déjà une activité transfrontalière. Ils défendent des étrangers mis en cause en France ou des Français mis en cause aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Roumanie, au Maroc et en Italie. Pour l’avenir, le cabinet promet de se développer mais de rester "une équipe resserrée, efficace et engagée dans la défense des intérêts de ses clients", sa marque de fabrique.
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Nora Benhamla