En partenariat avec Lefebvre Dalloz, le barreau de Paris offre à plus de 10 000 avocats un accès gratuit à GenIA-L, une intelligence artificielle juridique. Un projet qui s’inscrit dans l’air du temps et qui vise à réduire les inégalités d’accès à cet outil numérique devenu quasiment incontournable.
Intelligence artificielle : le barreau de Paris offre un accès gratuit à GenIA-L
Le barreau de Paris et Lefebvre Dalloz s’associent pour offrir à plus de 10 000 praticiens du droit un accès gratuit pendant quinze mois à GenIA-L, une intelligence artificielle juridique.
Le bâtonnier de Paris, Pierre Hoffman, a fait de l’accès à l’intelligence artificielle son cheval de bataille. Il joint désormais les actes à la parole : “En parler c'est bien et évidemment nécessaire, mais ce n'est pas suffisant, il faut agir (…) Aujourd'hui, grâce à notre partenariat avec Lefebvre Dalloz, nous mettons sur la table des moyens historiques et ambitieux au service des avocats parisiens”, commente-t-il. Le coût de l’opération ? Près de 1 million d’euros qui seront débloqués par le barreau de Paris au fur et à mesure des demandes, et ce, à partir du 15 octobre.
Égalité d’accès à l’IA
Le véritable enjeu réside dans l’égalité d’accès à ces technologies. Car une licence annuelle pour ce type de produit coûte entre 700 et 1 800 euros, sans compter les moyens – matériels et humains –dont disposent les grosses structures pour concevoir leurs propres outils. Des investissements que ne sont pas en mesure de réaliser les petites boutiques et qui creusent donc la fracture technologique, rappelle le bâtonnier. C’est pourquoi l’initiative vise les cabinets qui ne comptent qu’un ou deux avocats. “Dès aujourd’hui, il y a ceux qui maîtrisent et ceux qui ne maîtrisent pas l’outil. C’est donc un levier de croissance que nous leur proposons avec la possibilité pour eux d’accéder à des dossiers qui leur étaient peut-être interdits jusque-là”, ajoute Pierre Hoffman.
GenIA-L, un aiguilleur de droit
Conçue par Lefebvre Dalloz et à destination des avocats, GenIA-L se base intégralement sur ses propres ressources documentaires – Dalloz, Lefebvre et Éditions législatives –, sous le contrôle et la révision des 270 journalistes et rédacteurs au service de l’éditeur juridique. Ketty de Falco, présidente des activités de Lefebvre Dalloz, qualifie GenIA-L d’“aiguilleur de droit”. “Non seulement il est capable de forger des synthèses, mais également de proposer des points de vigilance juridique et des questions associées pour approfondir la recherche”, résume-t-elle. Labellisé “exclusivité du barreau de Paris”, le logiciel est assorti d’une formation sur l’utilisation d’une IA. La panoplie complète de l’avocat 2.0.
Lire aussi Intelligence artificielle : à quand les robots plaideurs dans les tribunaux ?
