En Californie, deux clients lancent une action de groupe contre le groupe Hermès. Les plaignants, Tina Cavalleri et Mark Glinoga, reprochent à la maison de luxe de réserver le sac Birkin, son produit phare, aux clients consommateurs de produits annexes.

Mardi 19 mars 2024, Tina Cavalleri et Mark Glinoga, clients d’Hermès déposent plainte contre le groupe de luxe devant le tribunal de San Francisco aux États-Unis. Ils espèrent mettre fin au système de vente liée des sacs Birkin, dont le prix unitaire peut varier de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers de dollars, qu’ils estiment contraire à la loi antitrust Sherman et au California Cartwright Act de l'État de Californie. Pour eux, le sellier-maroquinier conditionnerait la vente de ce modèle, du nom de l’actrice anglaise Jane Birkin, à l’acquisition de produits “auxiliaires” : chaussures, foulards et bijoux. Plus encore, d’après la plainte déposée, il faudrait montrer patte blanche pour acquérir le Birkin : être un client “réputé digne d’intérêt”, fidèle et avoir à son actif un historique fourni d’achats de produits de la maison. Toujours selon les plaignants, les ventes du Birkin s'opèrent dans l'intimité de salons privés.

Du côté d’Hermès, le média Business of Fashion rapporte qu’en 2023 le gérant du groupe, Axel Dumas, avait catégoriquement nié toute pratique de vente liée. Il avait, en revanche, expliqué l'importance d'évaluer le profil des acheteurs afin de décourager les activités de revente abusive de leurs produits.

Nora Benhamla