Céline Greenberg, arbitre et avocate singulière
Elle est celle que le célèbre arbitre Pierre Mayer a choisie pour devenir son binôme. Et pour cause : son talent la place aujourd'hui parmi les avocats les plus prometteurs de sa génération dans son domaine. Arbitre et avocate, Céline Greenberg a, dès le début de son parcours, choisi un axe international en suivant un double cursus civil law et common law à l’université de Nanterre. Elle s’intéresse d’abord au droit international public puis à l’arbitrage international d’investissement qu’elle découvre lors de son LL.M à Bristol. Durant de son premier stage chez Dechert en 2006, elle aborde l’arbitrage commercial, une autre matière qui lui plaît tout de suite. Cette première expérience en cabinet s’avère déterminante : elle y rencontre le professeur Pierre Mayer, son futur associé ainsi que Simon Greenberg, son futur mari.
Ce ne sont pas les seules personnes qui marqueront la carrière de Céline Greenberg. Celle-ci s’estime en effet chanceuse d’avoir eu plusieurs mentors. "D’abord Pierre, évidemment", mais aussi Laurent Jaeger lorsqu’elle travaillait pour Lathams & Watkins (son maître de stage au sein du cabinet, aujourd’hui associé chez King & Spalding) et Peter Rosher, maintenant associé chez Reed Smith, qui a eu un impact décisif sur son recrutement chez Clifford Chance. Elle cite aussi Anthony Sinclair, associé chez Quinn Emanuel à Londres, qui l’a aidée et conseillée lors de ses études en Angleterre et bien évidemment son mari Simon, le meilleur avocat en arbitrage de la planète selon elle. L’arbitre et avocate considère d’ailleurs qu’au-delà des rencontres qu’elle permet, la formation délivrée par les cabinets du Magic Circle reste inégalable. Ce sont ses premières expériences au sein de grands cabinets internationaux qui ont lancé sa carrière en arbitrage international.
Coup de projecteur
Pourtant, après sept ans passés chez Clifford Chance, elle rejoint Pierre Mayer en tant que collaboratrice et secrétaire des tribunaux arbitraux que ce dernier préside. Si ce choix de quitter une grande maison pour travailler auprès d’un arbitre est inhabituel à l’époque, il est très bien perçu par ses confrères. "C’est un privilège, il n’y a pas beaucoup de positions équivalentes sur le marché parce qu’il n’y a qu’un seul Pierre Mayer", explique en souriant Céline Greenberg. Ce mouvement a également mis un coup de projecteur sur son profil : moins d’un an après avoir rejoint le professeur, elle reçoit sa première nomination en tant qu’arbitre. Après cinq ans de collaboration, ils s’associent et fondent Mayer Greenberg, une boutique axée sur la pratique de l’arbitrage et aux procédures judiciaires qui y sont liées. Fière de la singularité de leur pratique, elle estime que peu de cabinets peuvent afficher une telle expérience de l’arbitrage. Si elle intervient aujourd’hui majoritairement en tant qu’arbitre, Céline Greenberg consacre toujours une partie de son temps au conseil, ce qui lui tient à cœur. "Je suis avocate, j’ai été formée pour ça. J’aime me plonger dans les détails des dossiers et défendre les intérêts de mes clients."
Concernant l’évolution de la profession, elle se dit favorable à plus de flexibilité dans les modes de travail. Le modèle de l’avocat qui sacrifie sa vie personnelle pour réussir dans sa carrière n’est pas pour elle. Si elle conçoit que ce changement peut être difficile pour certains, elle est convaincue que cet avancement des mentalités sera bénéfique pour le bien-être de tous et permettra une plus grande égalité homme-femme. Très investie dans son rôle de mère, Céline Greenberg assume aussi son "petit côté Brie Van de Kampt en cuisine." Elle est aussi passionnée de chant depuis l’enfance et ne manque jamais une occasion de donner de la voix.